jeudi 9 juin 2016

Article la dordogne de barrages en villages

LIMOUSIN > CORRÈZE > BORT-LES-ORGUES 13/04/16 - 06H00

Avec ses ânes, ce conteur et clown suit le chemin de randonnée le long de la rivière Dordogne

Carabistouille et ses trois ânes bâtés dans la montée des Orgues, samedi ; le conteur clown a effectué les premiers kilomètres de son périple corrézien avec l’aide de Jean-Michel Phelut, membre de l'association La Dordogne, de villages en barrages et élu municipal de Bort. - photo jean-françois miallet
Carabistouille et ses trois ânes bâtés dans la montée des Orgues, samedi ; le conteur clown a effectué les premiers kilomètres de son périple corrézien avec l’aide de Jean-Michel Phelut, membre de l'association La Dordogne, de villages en barrages et élu municipal de Bort. - photo jean-françois miallet
Parti de Bort samedi, le conteur clown Carabistouille longe la vallée de la Dordogne avec ses trois ânes pour rejoindre Saint-Martin-La-Méanne où il donnera un spectacle.
«Je suis originaire du pays nantais. C'est la première fois que je viens en Corrèze et je ne suis pas encore habitué aux dénivelés. Mais quel beau département ! ». Le conteur clown Carabistouille est sur les chemins depuis déjà quelques semaines avec trois ânes bâtés, joliment baptisés Berthold, Douroustagane et Chiffon.
Parti de Bort-les-Orgues samedi matin, il explore le sentier de randonnée de l'association « La Dordogne, de villages en barrages ». Après 120 km et une dizaine parcourus au quotidien, il devrait rejoindre Saint-Martin-La-Méanne, le 23 avril, pour un spectacle.
Habitué
aux voyages
Thomas Carabistouille, c'est un doux dingue, un brin Géo Trouvetou, poète, amoureux des animaux et de l'itinérance. Son surnom, il le doit à une petite fille à qui il narrait ses histoires douces et un peu folles. Un homme qui a plein de choses à découvrir et à raconter.
Partir à la rencontre de Thomas Carabistouille, c'est ouvrir grand ses oreilles et ses yeux. L'occasion d'un grand voyage au pays du fou rire, des petites joies simples à savourer comme une friandise et de la passion des rencontres et des animaux. Habitué des voyages au long cours avec des chevaux, Thomas avait envie d'autre chose, toujours avec ses amies les bêtes, évidemment. Grâce à son amitié pour un éleveur du Morbihan, en plein cœur de la Bretagne, il avait réussi, de mars à juillet 2013, l'aventure un peu insensée de la traction animale avec ses vaches normandes, Dahlia et Daphné.
Ce périple qui s'est déroulé dans le grand ouest de la France, avec un départ de Muzillac dans le Morbihan pour une arrivée sur l'île de Noirmoutier, a fait l'objet d'un film. Réalisé par Aurelie Nurier, 4 km\h a reçu le prix spécial du jury du film d'aventures vécues du Fontanil Cornillon (Isère), suscitant à la fois la curiosité et l'amusement du public.
« Mon projet actuel s'intitule : OulÂnes Bator Circus. Cette CaravÂne de baudets du Poitou voyage d'écoles en bibliothèques et de particuliers en festivals. Ce sont des histoires avec une guitare, un petit chapiteau, du temps et de la vie ».
La route et l'animal sont des vecteurs de rencontres et Thomas insiste sur les buts de cette aventure : « Créer des liens avec les gens, aller vers eux et partager un moment privilégié, facilité par la présence des trois ânes et du fidèle chien Happy. Mais ce ne fut pas qu'un long fleuve tranquille, avoue-t-il sans équivoque. Il faut tenir compte d'énormément de paramètres, comme le dénivelé, l'état des routes, la météo, le trafic. Cela ne s'improvise pas ».
A l'encontre
d'une société zappeuse
Heureux Carabistouille qui, éducateur pour enfants de métier, chemine de par la France pour recréer du lien social dans une société jugée trop rapide et zappeuse : « J'aime marcher avec des animaux. Là, avec les ânes, je peux aller sur les sentiers et laisser le tumulte routier, c'est carrément autre chose ».
Après la Corrèze, Thomas sera dans des contrées nouvelles, comme la Loire ou le Nord Isère. « Les ânes me permettent d'aller plus loin que la roulotte et les vaches, c'est génial. Durant l'hiver prochain, j'ai envie de créer une sorte de caravane saharienne, à la manière Touareg, comme les chameliers, avec mes trois ânes et des tentes à installer ».
La route qui conduit vers Thomas est pleine d'étoiles dans les yeux. Aller à sa rencontre ne coûte rien et c'est de surcroît particulièrement enrichissant.
 
A VOIR AUSSI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire